Accompagner des personnes en situation de handicap, c’est aussi devoir faire face à la gestion des comportements violents. Aussi déstabilisantes que puissent être ces situations, il est pourtant nécessaire de pouvoir y répondre adéquatement ! Focus sur 5 bonnes raisons de faire face à la gestion des comportements violents.
1. Faire face à la gestion des comportements violents, c’est faire preuve de bienveillance
Faire preuve de bienveillance est incontournable pour tout professionnel de l’accompagnement des personnes en situation de handicap ! Il n’est pas rare pour les éducateurs, les soignants, les paramédicaux, … de s’entendre dire qu’il est nécessaire d’agir en bon père ou en bonne mère de famille. Facile à dire ! Que celui qui ne s’est jamais trouvé démuni par le comportement inadapté d’un enfant ou d’un frère/d’une sœur lève la main… Imaginez dès lors devoir faire face à la gestion du comportement violent d’une personne qui ne fait pas partie du cercle de vos intimes et que vous apprenez à découvrir ! C’est là que vous aurez besoin de puiser dans votre boite à outils pour garder votre calme et réagir avec toute la bienveillance nécessaire.
2. Faire face à la gestion des comportements violents, c’est chercher à comprendre la personne accompagnée
Avant de chercher quelque solution que ce soit, il est important de se demander pourquoi nous avons du faire face à la gestion de comportements violents. En effet, une personne présentant des comportements défis a bien souvent des choses à nous dire ! Petite liste non exhaustive de raisons pouvant amener une personne à agir de façon non appropriée :
- Troubles somatiques difficilement diagnosticables chez les personnes n’ayant pas accès à la communication ;
- Troubles du sommeil ;
- Manque d’activités adaptées aux goûts et/ou aux capacités ;
- Hyper ou hypo sensibilité sensorielle ;
- Manque de moyens de communication ;
- Difficultés de vivre les changements, les moments d’attentes ou encore la frustration ;
- Etc.
3. Faire face à la gestion des comportements violents, c’est faire preuve de bientraitance.
Rien ne sert de se voiler la face, faire face à des comportements violents, c’est faire face à des comportements non-adaptés et parfois complexes. Auparavant, il n’était pas rare d’avoir systématiquement recours à la prescription de psychotropes, aux contentions et autres méthodes que nous pouvons qualifier d’invasives. Bien entendu, en aucun cas nous ne nierons le fait que ces solutions peuvent se révéler transitoirement nécessaires ! Cependant, à l’heure où les professionnels s’attachent à replacer la personne au cœur du processus d’accompagnement en faisant preuve de bienveillance, il est nécessaire de pouvoir disposer de connaissances et de moyens permettant de faire face aux comportements violents.
4. Faire face aux comportements violents, c’est assurer un cadre de vie serein et harmonieux pour les résidents.
Vous vous imaginez vivre constamment sous pression de peur que votre voisin n’explose d’un moment à l’autre ? Cela serait invivable … Il est important de ne pas perdre de vue que la vie en institution reste une vie en communauté avec ses bons et ses mauvais côtés ! C’est pour cette raison qu’il est plus que nécessaire de pouvoir faire face aux comportements violents, pour permettre à tous d’évoluer dans un cadre de vie aussi serein et harmonieux que possible.
5. Faire face aux comportements violents, c’est aussi se protéger soi-même.
Aller au boulot la peur au ventre est tout sauf sain. Il est nécessaire de se sentir sûr de soi et de ses réactions en toutes circonstances, sans pour autant oublier que tout professionnel est avant tout un être humain. Néanmoins, savoir comment réagir et faire face aux comportements violents est rassurant ! Cela souligne toute la nécessité que revêt une bonne connaissance de son propre fonctionnement, de ses propres réactions, des moyens dont on dispose et que l’on maîtrise pour apaiser une personne présentant des comportements défis.
Et vous, quelles sont vos bonnes raisons de faire face à la gestion des comportements violents ?
Comment vous y prenez-vous ?
Qu’aimeriez-vous mettre en place dans l’institution où vous évoluez ?
Quels sont les outils que vous pourriez développer et les pratiques que vous mettriez en place ?
Nous vous invitions à débattre de ces questions mais aussi (et surtout) à y apporter des solutions pratiques lors de notre formation en deux journées les 25 et 28 mars 2022, en compagnie de François Evrard, éducateur spécialisé et certifié gestion des comportements violents.